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Writer's pictureTowanou Johannes

FRANCE / NOUVELLE LOI IMMIGRATION : DES INQUIETUDES LEGITIMES ?


Gérald Darmanin, Ministre Français de l'Intérieur


Adoptée dans la nuit du mardi à mercredi en France, la nouvelle loi immigration soulève des inquiétudes tant en France qu’ailleurs. En effet, à travers cette loi, les conditions de travail des personnes étrangères en France se retrouvent endurcies.

Les sans-papiers ayant un travail dans des métiers dits en tension comme c’est le cas pour la restauration, le bâtiment ou l’hôtellerie et qui aspirent à la régularisation auront également plus de difficultés. Titres de séjour et permis de travail seront donc de plus en plus difficiles à obtenir.

Les travailleurs sans papiers qui aspirent à une régularisation devaient prouver que sur les deux dernières années, ils ont travaillé huit mois dans un métier en tension. Sous la nouvelle loi immigration, ce délai passe à un an. Mieux, une évaluation des dossiers au cas par cas s’impose désormais, ce qui corse les procédures pour les demandeurs et inquiète certains employeurs.

Des secteurs comme celui des travaux ménagers, la garde d’enfants, l’aide à une personne âgée ou en situation de handicap pourraient avoir des problèmes au point de conduire à une baisse du nombre de travailleurs sans papiers.

Dans un environnement où le besoin est de 800 000 postes rien que chez les aides à domiciles, ces mesures sont de nature à aggraver la situation, surtout que la population française continue de vieillir, augmentant les besoins.

Dans le secteur de l’industrie, la loi immigration est aussi mal perçue. En effet, dans son besoin de se réindustrialiser, la France a besoin de plus en plus de bras valides. Le besoin actuel annuellement est de 60 000 recrutements. Un besoin qui devrait grimper entre 100 000 à 200 000 étrangers d’ici cinq ans.

Les opposants à la loi immigration sont donc nombreux, à commencer par les patrons. De l’avis de tous, pour qu’elle survive, l’économie française a grand besoin d’une main d’œuvre immigrée constante dans les prochaines années. Ce qui semble difficile à garantir avec cette loi.

A tous ces sceptiques s’ajoutent les élus de gauche, 32 présidents de départements ayant déjà annoncé qu’ils ne la mettraient pas en œuvre.

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