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Writer's pictureTowanou Johannes

Faso : le Capitaine Ibrahim Traoré "liquide" ce supérieur militaire

Capitaine Ibrahim Traoré / Président du Faso

C'est une décision qui fait grand bruit dans le pays. Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, ancien président de la transition au Burkina Faso, a été radié des forces armées nationales par décret présidentiel, mettant ainsi un terme à son parcours militaire. Accusé d'avoir entretenu des liens avec des puissances étrangères et des groupes terroristes, Damiba fait face à des accusations graves pour « faute jugée particulièrement grave » ayant porté atteinte à la dignité militaire et au renom de l'armée.


Un parcours militaire controversé


Damiba a pris le pouvoir le 24 janvier 2022, à la suite d'un coup d'État qui a destitué le président Roch Marc Christian Kaboré.


À la tête du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), il a été nommé président intérimaire.


Paul-Henri Sandaogo Damiba / Ancien Président de Transition


Cependant, son mandat a rapidement été entaché par des critiques concernant l'incapacité de son gouvernement à faire face à l'insurrection islamiste croissante.


Cette situation a conduit à son renversement par le capitaine Ibrahim Traoré le 30 septembre 2022.


Après sa chute, Damiba a été contraint à l'exil, se réfugiant au Togo avec l'aide de certains officiers de l'armée.


Récemment, il a été accusé de complot pour renverser la junte en place et de son implication présumée dans le massacre de Barsalogho en août.


Avec lui, plusieurs anciens responsables militaires et politiques sont également accusés, parmi lesquels le colonel Yves Didier Bamouni et le lieutenant-colonel Évrard Somda.


Des décrets récents marquent un tournant


Le 10 octobre 2024, un décret signé par le capitaine Ibrahim Traoré a également radié plusieurs autres officiers, marquant un coup dur pour les anciens dirigeants militaires.

Décret portant radiation de Paul-Henri Sandaogo Damiba...
...Suite et fin

Ces officiers, tous sanctionnés pour des actes jugés incompatibles avec leur devoir, incluent le lieutenant-colonel Évrard Somda, ancien chef d’état-major de la gendarmerie nationale, ainsi que le colonel Yves Didier Bamouni, ex-commandant des opérations du théâtre national.


Les autres officiers radiés sont le lieutenant-colonel Keïta Boubacar, le lieutenant-colonel Ouédraogo Sidpassamdé Wilfried, le magistrat-commandant Zorma Pousbila Alphonse, le capitaine Maïga Christophe André Nicaise Souleymane, le commandant Aouba Abdoul Aziz Baminitayi, le capitaine Ouattara Aboubacar, le lieutenant Kinda Abdoul Razack, et le lieutenant-colonel Ouattara Cheick Amza Tidiane, ainsi que le commandant Tegawendé Cheick Omar.


Ces sanctions ont été justifiées par des accusations d'intelligence avec des puissances étrangères et d'intentions nuisibles envers l'État.


Le président Traoré semble déterminé à établir une autorité militaire stricte pour faire face aux défis internes et externes auxquels le pays est confronté.


Les développements récents témoignent d’une volonté de renouveler les structures militaires, mais la manière dont cela se déroule pourrait susciter des préoccupations quant à la direction future du pays.

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