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Writer's pictureTowanou Johannes

Déstabilisation du Faso : la France répond à Ibrahim Traoré


Face aux accusations jeudi 11 juillet du président burkinabè Ibrahim Traoré, l'état-major des armées françaises a formellement nié l'existence de bases militaires françaises au Bénin.


Dans une déclaration ce jeudi, la France a clarifié sa position sur cette affaire brûlante.


"Les seuls militaires permanents sont l’attaché de défense et les coopérants qui sont détachés auprès du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères".

Cette déclaration vise à dissiper les allégations de Traoré, qui a affirmé que des bases militaires françaises étaient présentes au Bénin pour déstabiliser le Burkina Faso.


Cependant, l’état-major français n'a pas nié l'existence de "détachements d’instruction opérationnelle (DIO) temporaires et de courte durée".


Ces détachements, composés de militaires provenant des éléments français au Sénégal ou en Côte d'Ivoire, peuvent être déployés pour soutenir les forces armées béninoises par des actions de formation et d'entraînement.


"Nous comptons actuellement 5 implantations françaises en Afrique : au Tchad, au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Gabon et à Djibouti," a ajouté l'état-major, énumérant les bases permanentes de la France sur le continent africain.


Les accusations de Traoré, faites lors d'une rencontre avec les forces vives de la Nation et retransmises à la télévision publique, incluaient des affirmations selon lesquelles il disposait "d’enregistrements audio" et de preuves de l'implication d'agents français dans des opérations terroristes depuis le Bénin.


"Personne ne viendra nous dire qu’au Bénin il n’y a pas de bases françaises dirigées contre nous. Nous avons les preuves sous la main. Deux bases importantes. Nul ne peut le contester," avait-il déclaré.


Ce n'est pas la première fois que de telles accusations sont portées contre la France.


En mai dernier, Paris avait déjà rejeté des allégations similaires concernant la présence de bases militaires françaises au Bénin.


La situation délicate de la France en Afrique, exacerbée par le retrait de l'opération Barkhane et une montée du sentiment anti-français, rend ces accusations particulièrement sensibles.


En réponse à ces tensions, Paris continue de défendre sa présence en Afrique comme étant strictement liée à des missions de coopération et de soutien aux forces locales.


Néanmoins, la méfiance croissante envers la France, notamment parmi les jeunes générations africaines, complique les relations entre Paris et plusieurs pays du continent, dont le Burkina Faso.

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