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Writer's pictureTowanou Johannes

Déjà un bras de fer entre le Sénégal et la Cedeao


Dans un contexte politique déjà tendu, un nouvel épisode vient raviver les tensions entre le Sénégal et la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).


Le récent communiqué du bureau du parlement de la CEDEAO, condamnant les déclarations du député sénégalais Guy Marius Sagna et le menaçant d'expulsion, a déclenché une vive réaction de ce dernier.


Les déclarations du député Sagna


Guy Marius Sagna, connu pour ses positions panafricanistes et ses critiques virulentes contre les institutions supranationales qu'il considère comme serviles aux intérêts impérialistes, n'a pas tardé à réagir.



Dans une déclaration incendiaire, il a fustigé le bureau du parlement de la CEDEAO, qu'il accuse de ne se soucier que des chefs d'État et non des peuples africains.


"Je n'ai pas besoin d'être soutenu par le bureau du parlement de la CEDEAO qui, par son communiqué, avoue et confirme bien l'existence de la CEDEAO des chefs d'État : sa seule préoccupation. L'avis illégitime et illégal du bureau de la CEDEAO ne m'intéresse pas. Ma seule préoccupation : le panafricanisme au service des peuples africains et non de l'impérialisme et de certains chefs d'État qui sont ses valets."

Le soutien des organisations togolaises


Sagna a trouvé un soutien significatif auprès de plus de vingt organisations togolaises qui ont également exprimé leur désapprobation face à la CEDEAO des chefs d'État.


Ces organisations, partageant la vision panafricaniste de Sagna, appellent à une lutte continue pour l'édification d'une Afrique de l'Ouest au service des peuples.


Vers une nouvelle Afrique de l'Ouest


La déclaration de Sagna et le soutien des organisations togolaises mettent en lumière un sentiment croissant d'insatisfaction envers les institutions actuelles de l'Afrique de l'Ouest.


Selon lui, l'Afrique est à l'aube d'un changement radical, et l'Afrique de l'Ouest jouera un rôle décisif dans cette transformation.


"Une autre Afrique de l'Ouest est nécessaire. Une autre Afrique de l'Ouest est possible,"  a-t-il conclu.


Le bras de fer qui pointe entre le Sénégal et la CEDEAO souligne une fracture profonde entre une partie de la société civile et les institutions supranationales perçues comme déconnectées des réalités des peuples.


Ce conflit pourrait bien être le prélude à des réformes profondes, poussées par des acteurs déterminés à redéfinir le rôle et les objectifs de la CEDEAO en faveur d'une véritable intégration panafricaine.

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