Double coup dur: attaque massive et pipeline Niger-Bénin encore saboté

C'est un double coup dur pour le pays et surtout pour les paisibles populations.

Le Niger a connu une journée particulièrement sombre le vendredi 21 mars 2025, marquée par deux attaques d’ampleur.

44 civils ont été tués dans la région de Tillabéri, plus précisément à Fambita, lors d’un assaut mené par un groupe armé, tandis que le pipeline d’exportation de brut a été saboté dans la préfecture de Konni, provoquant un gigantesque incendie.

Un massacre à Tillabéri : l’horreur frappe encore

L’attaque de Tillabéri s’inscrit dans une série de violences qui endeuillent régulièrement cette région frontalière du Mali et du Burkina Faso.

44 civils ont péri sous les balles d’hommes armés, plongeant une fois de plus les populations locales dans la terreur.

Si l’identité des assaillants n’a pas encore été officiellement confirmée, cette zone est connue pour être un terrain d’opérations pour divers groupes terroristes affiliés à l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) et à Al-Qaïda.

Ces organisations armées multiplient les attaques contre les civils, les forces de sécurité et les infrastructures stratégiques.

Général Mohamed Toumba / Ministre de l'Intérieur du Niger

Face à cette tragédie, le ministre d’État, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique et de l’Administration du territoire, le général de brigade Toumba Mohamed, a pris la parole dans un communiqué diffusé à la RTN ce samedi 22 mars.

Présentant ses condoléances aux familles des victimes et à la nation entière, il a fermement condamné cet acte barbare, affirmant que le crime ne restera pas impuni.

Il a également promis que les auteurs, coauteurs, commanditaires et complices seront traqués et poursuivis devant les juridictions compétentes.

Le ministre a tenu à rassurer la population sur la détermination des forces de défense et de sécurité à poursuivre le combat contre ces groupes terroristes et à protéger la souveraineté nationale.

Un message fort, alors que la situation sécuritaire demeure extrêmement préoccupante.

Le pipeline saboté : une cible récurrente des groupes terroristes

Au même moment, un autre coup dur a été porté au Niger avec l’attaque du pipeline d’exportation de pétrole, qui relie le pays au port de Cotonou, au Bénin.

Le sabotage a eu lieu près du village de Muntseka, dans la préfecture de Konni, non loin de la frontière nigériane.

L’explosion, survenue peu après la rupture du jeûne, a provoqué un gigantesque brasier, dont les images, capturées par des villageois paniqués, ont rapidement envahi les réseaux sociaux.

Cette infrastructure pétrolière stratégique est devenue une cible privilégiée des groupes armés.

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que l’oléoduc Niger-Bénin est attaqué.

Le 11 mars dernier, une explosion avait frappé l’infrastructure près de Dankassari (Dosso).

Plus tôt encore, dans la nuit du 20 au 21 février, une attaque complexe avait eu lieu entre Muntseka et Kamrey, à proximité de la mosquée de Dadinkowa Arewa.

Cette multiplication des attaques révèle une volonté manifeste des groupes armés de saboter un projet clé pour l’économie nigérienne.

Une situation sécuritaire de plus en plus préoccupante

Ces attaques simultanées démontrent que les groupes armés continuent de frapper le Niger sur plusieurs fronts, touchant à la fois les populations civiles et les ressources économiques du pays.

Cette infrastructure pétrolière constitue un enjeu stratégique majeur, et sa destruction temporaire pourrait affecter les revenus du pays.

Quelles réponses face à cette escalade de violences ?

Face à cette double attaque, les autorités nigériennes devront réagir sur le terrain avec fermeté.

La protection des civils et des infrastructures stratégiques devient une priorité absolue pour éviter que ces violences ne plongent encore davantage le pays dans l’instabilité.

Avec plusieurs attaques contre le pipeline en l’espace d’un mois, une stratégie claire de destruction économique semble être mise en place par ces groupes armés.

Le défi pour le gouvernement sera désormais de sécuriser ces installations vitales et d’empêcher le Niger de devenir une cible permanente des assauts terroristes.

Le message du général Toumba Mohamed montre que les autorités sont déterminées à riposter.

Reste à voir quelles actions concrètes seront mises en place pour restaurer la sécurité et empêcher de nouvelles tragédies.

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