Côte d'Ivoire : double coup dur pour Guillaume Soro
La Côte d'Ivoire est à nouveau sous les feux des critiques en raison de la répression croissante envers les opposants politiques.
Deux figures clés du mouvement Générations et peuples solidaires (GPS), fondé par l'ex-Premier ministre Guillaume Soro, se retrouvent derrière les barreaux, provoquant une onde de choc dans le paysage politique.
Mamadou Traoré, membre influent du GPS, a été arrêté le 8 août, sous l'accusation de « diffusion de fausses nouvelles » et d’« incitation à la haine ».
Ce qui lui est reproché ? Une publication sur Facebook, jugée ironique par certains, mais interprétée par les autorités comme une atteinte à l’ordre public.
Transféré au pôle pénitentiaire d’Abidjan, Traoré doit désormais se défendre face à des charges que son avocat, Me Souleymane Diallo, qualifie de « démesurées ».
Quelques jours après, Kando Soumahoro, un autre pilier du GPS, est également arrêté. Il est accusé d'avoir maintenu illégalement le parti GPS, dissous par une décision judiciaire en 2021, ainsi que de « trouble à l’ordre public ».
Son arrestation intervient après sa participation à une réunion de l’opposition le 9 août, un geste perçu par le pouvoir comme une provocation directe.
Ce dernier, depuis son lieu de détention, a tenu à envoyer un message à Guillaume Kigbafori Soro.
Ces arrestations, qui surviennent dans un contexte de répression accrue contre les opposants politiques, ont suscité l'indignation au sein du GPS.
Le parti dénonce une instrumentalisation de la justice par le régime pour étouffer toute voix dissidente.
La situation est d'autant plus tendue que la date du procès de Mamadou Traoré est fixée au 16 août, tandis que celle de Kando Soumahoro reste floue.
Ces événements ont ravivé les inquiétudes quant à l'état des droits de l'homme en Côte d'Ivoire, particulièrement à l'approche des élections.
Les analystes s'interrogent : ces arrestations ne sont-elles que le début d'une répression plus large contre l'opposition dans un climat politique déjà explosif ?
Les prochaines semaines pourraient bien révéler l'ampleur de cette nouvelle offensive contre la liberté politique dans le pays.
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