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Writer's pictureTowanou Johannes

Côte d'Ivoire : Alassane Ouattara au banc des accusés


Le vendredi 9 août 2024, à Abidjan, un collectif composé de onze partis politiques et de deux groupements d'organisations de la société civile a tenu une conférence de presse conjointe pour exprimer leur préoccupation face au processus électoral en cours en Côte d'Ivoire.


Cette rencontre avait pour but de dénoncer les insuffisances du système actuel et de réclamer des réformes urgentes en vue des élections présidentielles de 2025, afin d'éviter une nouvelle crise électorale dans le pays.


Parmi les partis impliqués, on trouve le PPA-CI de Laurent Gbagbo, le MGC de Simone Ehivet, le GPS de Guillaume Soro, le PDCI sous la direction de Tidjane Thiam, et le COJEP de Charles Blé Goudé. La société civile était représentée par la FIDHOP du Dr. Boga Gervais et la PEC-CI de Yao Aly.


Les intervenants ont exprimé leur désaccord avec le processus électoral tel qu'il est mené actuellement, particulièrement en ce qui concerne la révision de la liste électorale par la Commission Électorale Indépendante (CEI).


Cette révision, programmée du 30 septembre au 31 octobre 2024, est jugée insuffisante pour permettre à tous les citoyens en âge de voter de s’inscrire sur les listes électorales.


Selon les statistiques officielles, la population électorale devrait compter plus de 13 millions de personnes, mais à ce jour, seuls 8 millions d’électeurs sont inscrits.


Les partis politiques et les organisations de la société civile estiment que les 30 jours alloués à cette révision ne suffiront pas pour enregistrer les millions de nouveaux électeurs potentiels.


En plus de ce constat, les conférenciers ont souligné les nombreuses difficultés auxquelles sont confrontés les citoyens pour obtenir les documents nécessaires à l’inscription, tels que l’extrait de naissance ou la carte nationale d’identité.


La lenteur administrative et les coûts élevés découragent de nombreux requérants, empêchant ainsi une large partie de la population d’exercer son droit de vote.


Face à cette situation, le collectif a formulé plusieurs demandes clés : l'extension de la période de révision de la liste électorale jusqu'à trois mois avant l’élection présidentielle d’octobre 2025, la mise en place d’un dialogue inclusif entre le gouvernement, les partis politiques, et les organisations de la société civile, afin de définir des réformes électorales consensuelles et nécessaires.


Ces mesures sont jugées essentielles pour garantir une élection libre, transparente, et pacifique.



Enfin, les signataires de cette déclaration ont interpellé la communauté nationale et internationale sur la nécessité de soutenir cette démarche pour assurer la paix et la démocratie en Côte d'Ivoire. Ils ont conclu en invoquant la bénédiction divine sur leur pays, espérant ainsi un avenir sans crise électorale.


Kevin Tchede (stagiaire)

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