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Writer's pictureTowanou Johannes

Contrat d'achat d'armes : une affaire à 78 milliards refait la une



C'est une quête assumée de transparence dans la gestion des affaires publiques.


Sous la direction d’Ousmane Sonko, le gouvernement sénégalais a initié une enquête sur un contrat d’armement d’une valeur de 120 millions d’euros, soit plus de 78 milliards de F CFA.


Signé sous la présidence de Macky Sall, ce contrat avait pour objectif de moderniser et renforcer les équipements de la gendarmerie nationale.


Cependant, il suscite aujourd’hui de nombreuses interrogations sur sa transparence, poussant la nouvelle administration à scruter les moindres détails de cette transaction.


Des incertitudes autour de l’attribution du contrat


Peu d’informations précises ont filtré concernant ce marché, et le flou qui entoure son attribution alimente les spéculations.


Selon plusieurs observateurs, la confidentialité qui entoure l’accord soulève des doutes sur la gestion des fonds publics impliqués.


Le manque de transparence dans l’utilisation des 78 milliards de F CFA attise les critiques. Le gouvernement Sonko, à travers cette enquête, cherche à savoir si des irrégularités ont pu avoir lieu, en particulier sur les processus de passation de marché et l’utilisation réelle de ces sommes colossales.


Un précédent sous Macky Sall refait surface


Ce n’est pas la première fois qu’un contrat d’armement signé sous le régime de Macky Sall fait l’objet de controverses.


En 2022, un contrat de 77 millions de dollars, soit environ 45 milliards de F CFA, avait été passé pour la fourniture d’armes et de munitions au ministère de l’Environnement.


Ce contrat, justifié à l’époque par le secret Défense, avait été attribué à un homme d'affaires nigérien, provoquant de nombreuses critiques sur la régularité de la procédure.


Un rapport du consortium Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP) avait mis en lumière des anomalies, augmentant la méfiance à l'égard de ces contrats militaires.


L’administration Sonko, championne de la transparence ?


Dès son arrivée au pouvoir, Ousmane Sonko et son équipe ont annoncé vouloir changer radicalement la gestion des affaires publiques, en plaçant la transparence au centre de leur action.


La réévaluation des contrats les plus onéreux signés sous l’ancien régime s’inscrit dans cette démarche.


Le contrat de 78 milliards de F CFA pour l’armement de la gendarmerie en est l’un des exemples les plus emblématiques.


L’administration Sonko et son ministre Bassirou Diomaye Faye ont exprimé leur volonté de corriger ce qu’ils considèrent comme des pratiques opaques qui caractérisaient la gestion précédente.


Un examen minutieux de la gestion des ressources publiques


La révision de ce contrat d’armement s’inscrit dans une politique plus large du gouvernement Sonko, visant à contrôler de près les finances publiques et à garantir une utilisation responsable des ressources de l’État.


L’objectif est clair : renforcer la rigueur budgétaire et éviter les dérives financières.


Les autorités actuelles prévoient de passer en revue tous les contrats majeurs signés sous Macky Sall, particulièrement ceux impliquant des sommes importantes, afin d’assurer qu’aucune irrégularité ne soit passée sous silence.


Une répercussion sur la scène internationale


Au-delà des enjeux internes, cette enquête pourrait également influencer l’image du Sénégal sur la scène internationale.


En prenant des mesures fermes pour garantir une gestion transparente des fonds publics, le gouvernement Sonko cherche à redorer l’image du pays, tant auprès de ses citoyens qu’auprès des partenaires internationaux.


Dans un contexte global où la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption sont devenues des priorités, cette initiative pourrait attirer davantage d'investissements étrangers, renforçant la confiance des bailleurs de fonds et partenaires économiques.

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