Prévue pour se tenir le 14 Janvier prochain aux Comores, l'élection présidentielle verra désormais la participation de six candidats. En effet, la Cour suprême vient de publier la liste définitive des candidats retenus pour la présidentielle et celle des gouverneurs des îles. De onze, ils ne sont plus que six à pouvoir briguer la présidence de l’Union des Comores. Parmi les six candidats retenus figurent ; l’actuel chef de l’État, Azali Assoumani, Bourhane Hamidou, ancien président de l’Assemblée nationale ou encore Mouigni Baraka Saïd Soilihi, ex-gouverneur de la Grande Comores.
Au nombre des rejets, nous notons deux candidats issus de la diaspora à qui l'on reproche de n'avoir pas séjourné au pays de manière permanente durant les douze derniers mois comme exigé par la loi. Achmet Saïd Mohamed, candidat à la présidentielle et leader du Mouvement Hury, qui est en exil depuis 2019, regrette que la loi soit ainsi appliquée par la Cour suprême. Il dit notamment « On parle de douze mois, mais la loi dont on parle a été promulguée le 8 Mars 2023. Il n’y a donc pas douze mois entre le moment où elle a été promulguée et le moment où il y a l’élection. Ce qui est en question ici, c’est l’élimination d’une candidature qui pose problème et qui risque de mobiliser le maximum la jeunesse ».
S'agissant des gouverneurs sur l’île d’Anjouan, Mohamed Soilihy, candidat du Juwa, parti de l’ancien président Sambi et principale force d’opposition, a vu sa candidature être rejetée en raison d’une prétendue condamnation. Me Fahmi Saïd Ibrahim trouve que l’exclusion de son client n’est pas justifiée. « Nous avons versé à la Cour suprême le vrai arrêt et l’ordonnance de renvoi qui prouvent pertinemment que mon client n’a jamais fait l’objet d’une condamnation. Alors cette décision, très sincèrement nous perturbe parce qu’elle risque de porter atteinte à l’image de la Cour suprême et de la suite à venir notamment sur ses décisions à venir. Nous sommes vraiment attristés. »
Il est évident que la publication de la liste définitive par la Cour suprême n’offre aucun recours aux candidats dont les dossiers ont été rejetés et cela suscite donc assez de mécontentement et de frustrations.
La rédaction
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