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Writer's pictureTowanou Johannes

CAMEROUN : QUELLES PERSPECTIVES POUR LES ELECTIONS DE 2025 ?



Alors que les prochaines élections municipales, législatives et présidentielle auront lieu en 2025 au Cameroun, les principaux partis politiques entament déjà leurs préparatifs. Le RDPC, parti au pouvoir a notamment initié une série de « tournées régionales » à travers le pays sous la conduite de son Secrétaire Général, Jean Nkuete.

Celui-ci a attiré l'attention des membres du parti sur l'enjeu majeur que représentera le triple scrutin de 2025 dans l'histoire démocratique du pays. Il les a invités à s'assurer de l'inscription de tous les sympathisants et militants du RDPC sur les listes électorales. Ces tournées visent ainsi à lancer et roder la machine électorale du parti, selon les experts.

Dans l'opposition, le contexte est plus trouble. Le principal parti d'opposition, le SDF, fait face à d'importantes difficultés avec des défections au sein de ses cadres et militants dans diverses régions. Son président Joshua Osih est fragilisé.

Par ailleurs, si le calendrier électoral n'est pas encore établi, les spéculations vont bon train concernant une éventuelle candidature du président Paul Biya, qui aura 92 ans en 2025. Le RDPC maintient une pratique routinière d'appels en faveur de sa candidature.

Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) de Maurice Kamto tente vaille que vaille de s’organiser. L’opposant a lancé une coalition afin dit-il de « travailler avec les compatriotes de tous les horizons, y compris des militants ou sympathisants du régime en place pour un Cameroun apaisé».

Sans concurrent, Kamto vient d’être réélu à la tête de sa formation politique avec 99% des voix. Candidat du MRC à la présidentielle de 2025, il voudrait fédérer autour de l’Alliance Pour le Changement (APC), une coalition qu’il veut vaste et forte.

Pour rappel, le MRC avait boycotté le processus électoral depuis 2019 et 2020, après la détention de son président et l’arrestation de près de 700 militants. Contestant l’élection présidentielle d’alors, Maurice Kamto avait notamment été détenu neuf mois sans procès avant d’être relâché et placé en résidence surveillée.

Pour les analystes politiques, ces mouvements précoces des principaux partis politiques traduisent l'importance qu'ils accordent déjà aux prochaines échéances électorales. Toutefois, l'opposition apparaît affaiblie et divisée face à un RDPC qui conserve une longueur d'avance dans sa préparation.

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