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Writer's pictureTowanou Johannes

Cameroun : Marc Brys détruit Samuel Eto'o Fils


Marc Brys, l'actuel sélectionneur des Lions indomptables, a fait des déclarations fracassantes sur Samuel Eto'o, président de la Fecafoot et légende du football camerounais. Ses propos révèlent des tensions profondes au sein de la fédération, jetant une lumière crue sur la gestion de l'équipe nationale sous la direction d'Eto'o.


Critiques cinglantes contre Eto'o


Dans une récente interview, Marc Brys n'a pas hésité à exprimer son mécontentement quant à la manière dont Samuel Eto'o gère la fédération.


Il a notamment critiqué la communication autour de l'équipe :


Il a une équipe de réseaux sociaux autour de lui. Mais 80 % des infos qu'ils annoncent sont erronées ! C'est de la pure fiction, mais les gens le croient. J'ai soi-disant déjà été viré 37 fois. Vu son passé de footballeur et ses origines, il est soutenu par les classes populaires. Il est très puissant, même s'il n'a réussi que comme footballeur. Dans les autres domaines, il a échoué : comme entraîneur, comme entrepreneur et visiblement comme dirigeant, quand je vois sa façon de faire à la Fecafoot.


Rigobert Song également critiqué


Marc Brys s'en est aussi pris à son prédécesseur, Rigobert Song, légende du football camerounais.


J'ai 62 ans, un âge auquel on dit les vérités aux gens, pour les aider à évoluer. Mon prédécesseur Rigobert Song était sa girouette et n'avait rien à dire. Eto'o rentrait dans le vestiaire avant le match et au repos et il changeait l'équipe de A à Z. Les joueurs se sentaient tyrannisés, c'était une farce totale. Dans un tel environnement, il ne fallait pas attendre que le Cameroun réalise les performances qu'on attend de lui.

Un ultimatum à Eto'o : quelle issue pour l'avenir ?


Sur la question de sa relation avec Samuel Eto'o, Marc Brys a adopté une position claire, mais ouverte :


« La balle est dans son camp. S'il veut des relations cordiales et apaisées, je suis preneur. S'il veut des relations inamicales et brutales, elles le resteront jusqu'à ce que je finisse ma mission, qui consiste à reconstruire une équipe du Cameroun conquérante, comme on l'aime dans le monde entier. Certains doivent savoir tourner la page pour laisser les plus jeunes générations écrire la leur. »

Brys a exprimé sa disponibilité pour des relations "cordiales et apaisées", tout en se préparant à affronter une situation plus tendue si Eto'o choisit une voie différente.


Pour Brys, l'objectif reste de reconstruire une équipe du Cameroun capable de renouer avec son glorieux passé, ce qui pourrait passer par un changement de méthode au sein de la fédération.


Début de mandat : des conditions déplorables


Les révélations de Marc Brys sur son début de mandat illustrent un environnement logistique difficile.


Avant une victoire 4-1 contre le Cap-Vert, l'équipe a dû faire face à une pénurie de matériel de base :


« À l'avant-veille de votre premier match, la victoire 4-1 contre le Cap-Vert, vous n'aviez pas de car, pas de ballons ni d'équipements. C'était fait exprès. Et donc, j'ai dit à mes joueurs que l'entraînement était remplacé par une promenade. J'ai voulu montrer que ça n'allait pas comme ça. »

Les difficultés ne se sont pas arrêtées là. Lors d'un déplacement en Angola, Brys a été confronté à un autre problème logistique majeur :


« Avant notre match en Angola, il n'y avait soi-disant pas de chambres dans l'hôtel pour les entraîneurs, uniquement pour les joueurs et les dirigeants. J'ai refusé d'aller ailleurs et on a reçu une chambre. »

Cette série d'incidents a culminé avec une nuit perturbée par des demandes administratives de dernière minute, obligeant Brys à livrer lui-même des documents à un commissaire de la FIFA, de peur que la Fecafoot ne modifie son équipe à son insu :


« La nuit avant le match, j'ai reçu un mail à 1h30 et 5h40 disant que les passeports des joueurs et les noms de l'équipe de base devaient être fournis à un commissaire de la Fifa qui logeait à une heure et demie de là. À 7 heures du matin, j'ai loué une voiture pour aller tout lui donner moi-même. Je craignais que la Fecafoot fasse des changements dans mon équipe. »

Un autre incident marquant a été l'absence d'accréditation pour les membres du staff de Brys, laissant le gardien de Manchester United, André Onana, s'échauffer seul avant un match :


« André Onana, gardien de Manchester United, a donc dû s'échauffer lui-même, sans entraîneur des gardiens ! Du jamais-vu. Voilà ce que Samuel Eto'o, grand footballeur qu'il a été, a fait en tant que président de sa fédération. »

Quel avenir pour les Lions Indomptables ?


La situation au sein de l'équipe nationale camerounaise semble être à un point critique.


Les propos de Brys risquent de rajouter a l'ambiance, déjà délétère autour de l'équipe lors de la dernière trêve internationale.


Toutefois, ces mots mettent en lumière des problèmes structurels qui dépassent les simples tensions entre le sélectionneur et le président de la Fecafoot.


Samuel Eto'o va-t-il répondre à cette attaque en règle contre sa gestion ? Comme disent les anglais, wait and see.



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