La guerre froide entre la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) et le Ministère des Sports s’intensifie. Marc Brys, sélectionneur des Lions Indomptables, a relancé les hostilités en visant directement Samuel Eto’o, président de la FECAFOOT. À quelques mois de la CAN 2025, le climat est loin d’être apaisé dans la tanière.
Marc Brys pose ses conditions : Eto’o persona non grata !
Lors d’une déclaration qui a fait l'effet d'une bombe, Marc Brys a clairement indiqué que Samuel Eto’o n’était pas le bienvenu dans le vestiaire de la sélection :
« Eto'o n'entre pas dans notre vestiaire, c'est interdit ! Le groupe est assez adulte et compétent pour gérer la situation. Ce n'est pas la première fois pour beaucoup et je suis à 100% sûr qu'on va être prêt si la mentalité est bien et si la passion et l'enthousiasme sont présents dès le début. Je suis quelqu'un de positif donc je ne m'occupe pas du négatif comme par exemple la FECAFOOT. »
Une déclaration qui tranche net avec la tradition camerounaise, où l’influence du président de la FECAFOOT dans la gestion de la sélection est souvent forte.
Mais au-delà de cette sortie, c’est l’animosité que le sélectionneur voue à Eto’o qui refait surface, exposant au grand jour les tensions profondes entre la Fédération et le Ministère des Sports.
Un duel politique qui paralyse la sélection
Imposé par le Ministre des Sports et de l'Education Physique, Narcisse Mouelle Kombi, contre la volonté de la FECAFOOT, Marc Brys évolue dans un environnement explosif.
Les désaccords entre les deux instances sont connus, mais l'entraîneur belge vient raviver le conflit en dénonçant un climat de travail toxique :
« Oui, je dois être honnête, ce n'est pas constructif de travailler plus longtemps comme ça. Ça absorbe beaucoup d'énergie pour moi et les autres coachs de la sélection. Cela doit changer. Encore une fois, on joue pour le pays. Nous ne sommes pas Camerounais, mais nous voulons, coûte que coûte, gagner... alors, il faut que tout le monde soit derrière. Je connais ce pays, c’est un peuple très passionnant, très enthousiaste. Maintenant, il faut arrêter avec ces conneries, parce que ça m’énerve beaucoup. »
Un message clair adressé aux autorités sportives du pays : les tensions internes doivent cesser pour permettre à l’équipe de se préparer dans un cadre sain.
Mais en s’attaquant frontalement à Samuel Eto’o, Marc Brys risque d’alimenter encore plus le feu.
Brys défie aussi la Côte d'Ivoire
Alors que le Cameroun se prépare à affronter de sérieux adversaires à la CAN, le sélectionneur belge a affiché sa confiance en envoyant un message fort à la Côte d'Ivoire, championne d'Afrique en titre :
« Il y a une histoire entre les deux équipes (Côte d'Ivoire, ndlr) et je suis au courant de ça. Surtout, on n’a pas peur d'Eto'o et on n’a pas peur de la Côte d'Ivoire non plus. Bien sûr, ils ont gagné la dernière CAN mais on n’a pas peur. »
Dans le Groupe F, les Lions Indomptables affronteront la Côte d'Ivoire, le Gabon et le Mozambique, un groupe qui s’annonce relevé.
La réplique cinglante de Mokobé
Face à cette nouvelle provocation, plusieurs voix se sont élevées pour défendre Samuel Eto’o.
Parmi elles, celle de l’artiste franco-malien Mokobé, proche de l’ex-capitaine des Lions Indomptables, qui n’a pas mâché ses mots :
« Tu vas manquer de respect à une légende africaine comme Eto'o qui est ton patron, le président de la Fédération ? Comment un sélectionneur peut manquer de respect à une légende dans son propre pays comme ça ? Il pouvait pas s’empêcher de citer Eto’o pour se faire remarquer. Jusqu’à quand ce cirque va durer ? Force à notre Légende Africaine et qu’on ne vienne pas me dire de quoi je me mêle car Samuel Eto’o est un ami, un frère depuis 25 ans et il a mon soutien le plus total face à un tel manque de respect. »
Komentar