Dans une correspondance adressée à la Fecafoot, le Ministère des Sports du Cameroun, Narcisse Mouelle Kombi, a exprimé sa réticence à accepter les propositions salariales élevées présentées par l'instance faîtière du football camerounais pour le recrutement d'entraîneurs pour les Lions indomptables. Cette décision soulève des interrogations sur les politiques de rémunération et de recrutement de l'organisation dirigée par Samuel Eto'o Fils.
Des prétentions salariales jugées excessives
La Fecafoot avait soumis trois candidatures pour le poste d'entraîneur des Lions indomptables, mais les propositions ont été jugées excessivement coûteuses par le Ministère des Sports.
Les prétentions salariales de ces candidats atteignaient des sommets jamais vus dans l'histoire de l'équipe nationale camerounaise, allant de 1 milliard à 1,6 milliard de FCFA par an.
Ces montants ont été qualifiés d'excessifs, surtout compte tenu des contraintes budgétaires actuelles de l'État.
En plus des salaires demandés, la Fecafoot avait formulé une exigence concernant la mise à disposition des moyens financiers et logistiques deux semaines avant la prise de fonction des candidats sélectionnés.
Cette condition a été jugée difficilement soutenable par le Ministère des Sports, car elle aurait alourdi davantage les coûts liés à ces recrutements déjà très élevés.
Ce désaccord met en lumière des divergences sur la gestion financière entre la Fecafoot et le gouvernement camerounais.
Un désaveu pour Samuel Eto'o Fils ?
Cette décision ministérielle pourrait également être interprétée comme un désaveu pour Samuel Eto'o Fils, président de la Fecafoot.
En tant que figure emblématique du football camerounais, Eto'o a soutenu ces candidatures et ces propositions salariales jugées élevées par le ministre de tutelle.
Cette décision met donc en lumière des tensions évidentes entre la Fecafoot et le Ministère des Sports. Samuel Eto'o avait écrit mercredi au ministre des Sports, pour dénoncer la nomination « illégale » du Belge Marc Brys comme sélectionneur par le ministère des Sports mardi, selon un courrier rendu public.
La fédération considère ce choix en contradiction avec le décret présidentiel « portant organisation et fonctionnement des sélections nationales de football », qui précise que la gestion sportive des sélections relève de la compétence de Fécafoot.
Ce désaccord illustre les défis auxquels sont confrontés les responsables du football camerounais dans leur quête d'équilibre entre ambitions sportives, personnelles et contraintes financières.
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