La victoire 4-1 du Cameroun face au Kenya aurait dû être une fête pour les Lions Indomptables, mais les déclarations acerbes de l'entraîneur principal Marc Brys ont rapidement troublé l'euphorie. En effet, l'entraîneur belge a publiquement exprimé sa colère, menaçant de quitter son poste en raison d'une gestion controversée au sein de la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot). Cette sortie met en lumière les tensions qui perdurent entre la Fecafoot, dirigé par Samuel Eto'o Fils et le staff technique, dirigé par Brys.
Un conflit qui refait surface
Les tensions entre la Fecafoot, présidée par Samuel Eto'o, et l'encadrement technique de la sélection camerounaise ne datent pas d'hier.
Depuis l'arrivée de Marc Brys à la tête de la sélection sans l'aval de la Fecafoot, des désaccords ont souvent éclaté concernant les nominations, la gestion des sélections, et les décisions stratégiques.
L'incident de ce vendredi, où Joachim Mununga, l'assistant de Brys, n'a pas été inscrit sur la liste officielle du match contre le Kenya, a ravivé ces conflits sous-jacents.
« Je suis très très fâché. On a commencé à travailler ensemble avec la FECAFOOT et tout se passait bien, mais j'ai été surpris que sur la liste du commissaire du match, il n’y avait pas mon assistant ».
Pour lui, cet oubli est un manque de respect évident envers son équipe et une atteinte à l'intégrité du staff technique.
Une gestion marquée par les tensions
Depuis le début de son mandat, Samuel Eto'o a pris des décisions controversées, parfois jugées unilatérales par certains observateurs et membres du staff technique.
Les récents conflits autour des nominations des entraîneurs et le climat tendu dans les relations avec le ministère des Sports illustrent une gestion marquée par les frictions.
Cette situation a mené à des batailles médiatiques et des accusations mutuelles sur la gestion des affaires footballistiques du pays.
Les rivalités entre les "pro-Eto'o" et les critiques du président de la Fecafoot se sont intensifiées, affectant l'ambiance au sein de l'équipe nationale.
Blessures et gestion de crise
Pour ne rien arranger, le match contre le Kenya a également été marqué par la blessure de Christopher Wooh, un défenseur clé de l'équipe, qui a dû sortir prématurément.
Samuel Eto'o, ainsi que ministre des Sports et le ministre de la Santé, se sont rendus à l'hôpital pour apporter son soutien à Wooh, illustrant une volonté de montrer l'unité malgré les difficultés.
Cet effort de communication semble avoir pour but d'apaiser les tensions, mais les propos de Marc Brys démontrent que les frustrations persistent en interne.
« J'étais très en colère et je vous préviens que la prochaine fois, j'arrête ! Mon assistant était catégorique et m'a dit qu'il arrêtait, car c'était un manque de respect. Maintenant, je dois parler avec lui, mais si cela arrive encore, j'arrête ».
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