L’activiste panafricaniste béninois Kemi Seba, connu pour son opposition farouche au système de la Françafrique et récemment déchu de sa nationalité française, a officialisé, ce dimanche 5 janvier, sa candidature à l’élection présidentielle de 2026 au Bénin. Dans une vidéo solennelle publiée sur ses réseaux sociaux, il s'est présenté comme le porte-drapeau d'une révolution populaire visant à restaurer la souveraineté du pays.
« J’ai entendu vos appels »
Dans une vidéo disponible sur ses réseaux sociaux, Kemi Seba a déclaré :
« J’ai décidé d’accepter vos demandes incessantes visant à me pousser à être candidat à la présidence du Bénin. » L’activiste n’a pas mâché ses mots en dénonçant la situation actuelle du pays qu’il qualifie de « prise en otage » par le Président Patrice Talon.
Selon lui, les récentes réformes électorales ont été conçues pour exclure les véritables opposants.
« Les lois de la République ont été viciées pour empêcher une compétition équitable. Le code électoral corrompu est devenu un instrument de sélection au service du pouvoir en place. »
Trois voies pour une révolution politique
Kemi Seba a présenté une stratégie en trois options pour concrétiser sa vision.
Option 1 : Le soutien des "Démocrates"
Le parti d’opposition dirigé par l’ancien président Yayi Boni pourrait le désigner comme candidat, étant le seul à disposer du nombre requis de parrainages pour accéder à la présidentielle.
Option 2 : Une coalition élargie
L’objectif serait de fédérer une opposition plus vaste pour exiger une réforme radicale du code électoral, garantissant une ouverture démocratique à tous les candidats potentiels.
Option 3 : L’Opération Jericho
Cette dernière option repose sur une approche à trois dimensions : une bataille sur le terrain de l’information, une mobilisation populaire massive, et une prise de responsabilité des acteurs capables de provoquer un véritable basculement politique.
Un engagement pour la "libération" du peuple
Dans son discours, Kemi Seba a réaffirmé sa détermination à explorer toutes les voies possibles pour restituer au peuple béninois sa souveraineté.
« Nous accompagnerons tous les processus qui permettront à notre peuple d’arriver à destination : la libération du Bénin. »
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