Bénin / procès coup d'État déjoué : Olivier Boko et Oswald Homeky...
- Towanou Johannes
- Jan 23
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Le procès de l’affaire dite de tentative de coup d’État contre le président Patrice Talon, impliquant notamment Olivier Boko et Oswald Homeky, se poursuit dans une atmosphère tendue. Ce jeudi 23 janvier 2025, à la CRIET (Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme), les débats ont été marqués par la question des avocats et des conditions de détention des accusés.
Un procès paralysé par l’absence des avocats
Depuis l’ouverture du procès le 21 janvier, les avocats de la défense ont quitté le dossier en signe de protestation contre la composition de la Cour, qu’ils jugent irrégulière.
La loi exige cinq membres, mais la Cour est composée de trois magistrats, une situation vivement contestée par les prévenus.
En l’absence de nouveaux avocats, Olivier Boko, Oswald Homeky et leurs coaccusés se retrouvent sans défense.
À la barre, Olivier Boko a déclaré :
« On est enfermé 24h/24, nous n’avons pas pu constituer un autre collège d’avocats. »
Face à cette impasse, le ministère public, représenté par le Procureur Spécial Mario Mètonou, a proposé des avocats commis d’office, une solution rejetée par les prévenus qui demandent davantage de temps pour constituer leur défense.
Un délai contesté entre prévenus et ministère public
Les prévenus ont exprimé leurs besoins : une quinzaine de jours pour Olivier Boko et Oswald Homeky, et un allègement de leurs conditions de détention pour faciliter la préparation de leur défense.
Oswald Homeky a souligné :
« Le procureur spécial connaît les conditions de notre détention. Il sait ce qu’il y a à faire pour faciliter le choix de nos avocats. »
Cependant, le procureur spécial Mario Mètonou a dénoncé ce qu’il considère comme une manœuvre dilatoire :
« C’est un film dont je peux raconter la fin à la Cour. »
Il a proposé un délai de cinq jours, jugé « raisonnable » selon l’article 312 du code de procédure pénale, et a demandé à la Cour de reprendre le procès le mardi 28 janvier 2025.
Conditions de détention : un point crucial
Les conditions de détention des prévenus ont occupé une place centrale dans les débats.
Olivier Boko a critiqué l’absence de réponses claires du ministère public sur ce sujet :
« Cinq jours, c’est trop peu si nos conditions de détention ne changent pas. Ce serait un retour à la case départ. »
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