Lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi 17 janvier 2025, Wilfried Léandre Houngbédji, porte-parole du gouvernement béninois, a abordé la polémique alimentée par les récentes interprétations du Tôfa 2025. Ces dernières, portées par David Koffi Aza, Prêtre du fâ, suggéraient que le signe spirituel Fu Yèku recommanderait au président Patrice Talon de prolonger son mandat au-delà de 2026.
Position ferme du gouvernement
Wilfried Houngbédji a été catégorique :
« Rien n’a changé. La Constitution est toujours en vigueur, et le président Talon n’a aucune envie de prolonger d’un jour son bail à la tête du pays. »
Il a rappelé que la Constitution béninoise limite les mandats présidentiels à deux, et qu’aucune base légale ou politique ne permettrait de justifier une telle démarche :
« Les décisions de l’État reposent sur la Constitution et non sur les pratiques divinatoires. »
Réponse aux propos de David Koffi Aza
David Koffi Aza avait déclaré que le signe Fu Yèku issu du Tôfa 2025 mettait en garde contre les troubles qui surviendraient si Patrice Talon quittait le pouvoir en 2026.
Face à ces affirmations, Wilfried Houngbédji a été clair :
« Je n’ai pas entendu le Fâ parler de troisième mandat. Les décisions politiques du pays ne peuvent s’appuyer sur des pratiques spirituelles. »
Faire la part des choses
Le porte-parole a insisté sur la nécessité de séparer les rites traditionnels des institutions républicaines :
« L’interprétation du Tôfa ne doit pas être confondue avec les textes de loi qui encadrent la fonction de président en République du Bénin. »
Il a également mis en garde contre toute tentative d’instrumentalisation des pratiques spirituelles à des fins politiques.
Il a aussi exhorté les citoyens à se concentrer sur les véritables enjeux de développement du pays :
« Les débats sans fondement ne doivent pas distraire les Béninois des priorités nationales. »
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