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Writer's pictureTowanou Johannes

Bénin / CRIET : des militaires accusés de vente aux terroristes


Le jeudi 17 octobre 2024, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a ouvert un procès retentissant. Trois militaires – deux Béninois et un Nigérien – se sont retrouvés devant les juges pour répondre d'accusations de vente d'uniformes militaires à des individus supposément liés à des activités terroristes. L'affaire soulève de nombreuses questions sur les circonstances de cette transaction suspecte.


Une enquête lancée suite à l'interception d'un colis aux frontières


Tout a commencé lorsqu'un colis contenant 31 treillis militaires a été intercepté par les forces de l'ordre.


Parmi les uniformes, 28 appartenaient aux forces armées béninoises et trois à l'armée nigérienne.


Le colis, en route pour Gaya au Niger, aurait dû être récupéré par un militaire nigérien, d'après les informations recueillies.


Cette découverte a déclenché une enquête approfondie, visant à établir les responsabilités des prévenus dans cette affaire.


Les explications variées des militaires accusés


Face aux accusations, les trois militaires ont chacun tenté de justifier leurs actes.


Le soldat nigérien, membre de la Garde nationale, a affirmé qu'il n'était qu'un simple intermédiaire chargé de transporter le colis à Dosso.


Quant à l'un des militaires béninois, agent des renseignements, il a indiqué qu'il avait été sollicité par un collègue pour faire parvenir le paquet jusqu'à Gaya via un taxi-moto.


Les uniformes devaient, selon les accusés, être échangés entre soldats, une pratique qu'ils décrivent comme fréquente en raison des difficultés d'approvisionnement en tenues militaires, notamment au Niger.


Vente légitime entre soldats ou soutien déguisé aux terroristes ?


Les explications des prévenus n'ont pas suffi à dissiper les doutes.


Les magistrats cherchent à comprendre si les uniformes étaient véritablement destinés à un usage interne, entre militaires, ou s'ils devaient servir à des groupes armés.


Un accusé a évoqué la nécessité pour des gendarmes nigériens en mission de s'équiper, tandis qu'une partie des treillis devait être échangée entre collègues.


Les autorités judiciaires veulent lever le voile sur l'intention réelle derrière cette transaction.


Une affaire qui se poursuit : retour devant la cour en novembre


Après les premiers témoignages, le procès a été ajourné au 28 novembre 2024.


Cette prochaine audience sera l'occasion d'entendre les réquisitions du ministère public et les arguments de la défense.


L'affaire reste suivie de près, compte tenu de ses potentielles répercussions sur la sécurité dans la sous-région.

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