L’affaire tentaculaire de tentative de coup d’État présumé contre le régime de Patrice Talon prend une nouvelle tournure. L’homme d’affaires Olivier Boko, ancien proche du président, et l’ex-ministre des Sports Oswald Homeky, sont sur le point d’affronter un procès déterminant devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET), prévu pour le mardi 21 janvier 2025. Après près de quatre mois de détention, les charges retenues contre les deux figures emblématiques ont été modifiées, traduisant l’évolution des investigations menées par les autorités judiciaires.
Les nouvelles charges contre Olivier Boko
Olivier Boko, initialement accusé d’atteinte à la sûreté de l’État et de blanchiment d’argent, est désormais poursuivi pour complot contre l’autorité de l’État, corruption d’agent public et usage de faux certificats.
Ces nouvelles accusations montrent un redécoupage des chefs d’inculpation par la CRIET, qui a abandonné l’accusation de blanchiment d’argent et reformulé celle d’atteinte à la sûreté de l’État en complot contre l’autorité de l’État.
Pendant ce temps, Oswald Homeky conserve les charges initiales d’atteinte à la sûreté de l’État et de blanchiment d’argent, consolidant ainsi son implication présumée dans cette affaire de grande envergure.
D’autres prévenus cités dans l’affaire
En plus de ces deux figures majeures, quatre autres individus sont cités dans ce dossier.
Parmi eux, Rock Sarè Salvin Nieri, beau-frère d’Olivier Boko, actuellement en cavale, et Adjibekoun Ilélikouwa N’gbekinho Crépin, comptable.
Gbaguidi Ahotognon Déo-Gratias Corneille, gérant d’une société impliquée dans l’affaire, et Sanoussi Ganiou, chauffeur de l’ancien ministre Oswald Homeky, sont également inculpés.
Ce dernier est notamment accusé de falsification d’immatriculation, une charge qui vient alourdir son implication dans ce dossier.
Ces prévenus devront répondre de leurs actes devant une juridiction qui s’érige en garant de la justice et de l’ordre républicain.
Les victimes et l’enjeu institutionnel
Les victimes déclarées dans cette affaire incluent l’État béninois et l’Agence judiciaire du Trésor, qui dénoncent un préjudice substantiel causé par les agissements des mis en cause.
Cette affaire, qui touche à la stabilité politique et institutionnelle du Bénin, polarise l’attention publique et place la CRIET au centre de toutes les attentes.
Les observateurs espèrent que la justice béninoise saura faire preuve d’impartialité et d’indépendance face à un dossier aussi délicat, impliquant des personnalités de premier plan.
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