Lors d'une session plénière à l'Assemblée nationale, les élus burkinabè ont exprimé leur inquiétude quant aux dérives observées sur les réseaux sociaux, notamment TikTok. Ils ont interpellé la ministre de la Transition digitale Aminata Zerbo-Sabané, lui demandant plus de fermeté face aux contenus jugés inappropriés et une meilleure protection des enfants.
La ministre a reconnu la nécessité d'adopter des lois plus strictes sur l'accès des mineurs à certains contenus. Elle a assuré que le gouvernement mène déjà des actions de sensibilisation auprès des jeunes, enseignants et parents pour un usage responsable des réseaux.
Aminata Zerbo-Sabané a par ailleurs rappelé que certains comportements pouvaient être poursuivis pénalement, en référence notamment à l'article 533-1 du code pénal sanctionnant l'outrage public à la pudeur. La ministre a indiqué être en discussion avec les plateformes pour bloquer les comptes violant les lois burkinabè.
Les élus se disent inquiets de la dépravation des mœurs et de la corruption de la jeunesse via les réseaux sociaux. Ils entendent ainsi exercer une pression sur le gouvernement pour que des mesures efficaces soient prises afin de mieux encadrer leur utilisation.
Une attitude louable des élus burkinabè, qui devrait inspirer la quasi-totalité des élus du continent africain. En effet, dans nombre de pays africains de nos jours, on assiste à un vaste étalage de vidéos et images impudiques, d’insultes et de contenus échappant à toute morale, dans le silence coupable des autorités.
Jules François MEGAN
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