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Writer's pictureTowanou Johannes

Burkina Faso : colère contre les méthodes de la junte


Suite à l'attaque meurtrière du 24 août à Barsalogho, une vague de colère submerge la population. Réunis sous le nom de "Citoyens pour la Vérité à Barsalogho" (CVB), les habitants dénoncent l'inaction des autorités et les erreurs militaires qu'ils jugent responsables de la catastrophe.


Colère et incompréhension des citoyens


Près de 200 vies ont été fauchées lors de cet assaut, plongeant la ville dans un deuil profond.


Le CVB, par la voix d'un communiqué incisif, critique sévèrement les décisions militaires, notamment celle d'obliger les civils à creuser des tranchées en périphérie de la ville.


Une mesure qualifiée d'inefficace et de dangereuse, qui aurait exposé les habitants à un péril certain.


La population, forcée de quitter la sécurité relative de la ville, se trouve abandonnée face à une menace jihadiste toujours présente.


Un fiasco militaire ?


Les résidents, visiblement outrés, qualifient la gestion de la situation de "fiasco militaire".


Ils s'interrogent : pourquoi aucune intervention n'a-t-elle eu lieu alors que le massacre se déroulait sous les yeux de tous ?


Où étaient les moyens de défense promis, tels que les drones et hélicoptères, censés protéger la population ?


Le collectif pointe directement du doigt le gouvernement, en particulier Ibrahim Traoré, qu'il accuse d'être à l'origine des décisions fatales.


Nécessité d'une enquête diligente


Le CVB réclame l'ouverture immédiate d'enquêtes pour faire toute la lumière sur cette tragédie.


Ils exigent que justice soit rendue aux victimes et appellent à une refonte totale des stratégies de défense pour éviter que Barsalogho ne devienne le symbole d'une tragédie évitable.


Quels impératifs pour le régime deu Capitaine Ibrahim Traoré ?


L'attaque dévastatrice de Barsalogho et la réaction indignée de la population mettent en lumière les défis auxquels le régime du Capitaine Ibrahim Traoré doit faire face.


Cet incident tragique, bien au-delà des pertes humaines, soulève des questions cruciales sur l'efficacité des stratégies de défense actuelles et sur la gestion de la sécurité au Burkina Faso.


Dans ce contexte, la transparence et le sérieux apparaissent comme des impératifs pour restaurer la confiance des citoyens et renforcer la légitimité du régime.


Le silence, l'absence de communication claire, et le manque de responsabilisation après des événements aussi dramatiques risquent de miner la crédibilité du gouvernement.


Pour un pays en proie à des menaces sécuritaires constantes, l'adhésion populaire est essentielle.


Mais celle-ci ne peut être obtenue que si les autorités montrent une volonté claire de rendre des comptes et d'agir avec une rigueur irréprochable.


L'exemple de Barsalogho illustre la nécessité pour le régime de Traoré de revoir ses priorités en matière de sécurité.


Une approche plus inclusive, où les décisions militaires sont prises en concertation avec les communautés locales et où les risques sont minutieusement évalués, pourrait éviter de telles tragédies.


En outre, la transparence dans les opérations militaires et la communication ouverte sur les actions du gouvernement seraient des pas cruciaux pour rassurer la population et prouver que les autorités sont à leur service.


Enfin, la révision des stratégies de défense doit s'accompagner d'une enquête approfondie et indépendante sur les erreurs commises.


Identifier les failles et les responsables n'est pas seulement une question de justice, mais aussi un moyen de tirer des leçons pour l'avenir.


Le régime de Traoré a là une occasion unique de montrer qu'il est capable de gouverner avec rigueur, transparence et efficacité. En ne saisissant pas cette opportunité, il risque de voir grandir la défiance populaire et de s'exposer à une instabilité accrue.

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