Le Burkina Faso a subi l’une de ses attaques les plus meurtrières ces derniers mois. Vendredi 28 mars, le camp militaire de Diapaga, dans l’est du pays, a été pris d’assaut par un groupe terroriste armé, causant la mort d’au moins 30 soldats et 22 Volontaires pour la défense de la patrie (VDP). Cette attaque d’une extrême violence marque un nouveau revers pour l’armée burkinabè, déjà sous pression face à la montée en puissance des groupes jihadistes.
Une attaque coordonnée et dévastatrice
Selon des témoignages recueillis par RFI, les assaillants, lourdement armés et circulant en grand nombre à moto, ont encerclé la ville de Diapaga avant de lancer l’assaut sur le camp militaire en pleine après-midi.
Pris de court, les soldats burkinabè ont tenté de résister, mais ont fini par céder face à la puissance de feu des terroristes.
Les assaillants se sont ensuite emparés d’armes et de munitions, avant d’incendier le reste du matériel militaire abandonné.
Le lendemain, les corps sans vie des soldats et VDP ont été retrouvés sur place, dressant un bilan humain particulièrement lourd.
Une ville sous le choc, un État-major silencieux
L’attaque ne s’est pas limitée au camp militaire. Des commerces, la prison civile et le siège d’une société cotonnière ont été saccagés, alors que des tirs d’obus ont frappé la ville dès le lendemain matin, selon des habitants contactés par RFI.
Diapaga est aujourd’hui plongée dans la peur et la désolation. Malgré la gravité de l’événement, l’état-major burkinabè n’a pas encore communiqué officiellement sur cette attaque, ce qui alimente un sentiment d’abandon chez la population locale.
Pendant ce temps, les recherches se poursuivent pour retrouver d’éventuels soldats disparus.
Une menace persistante sur l’est du Burkina
Cette offensive démontre l’ampleur du défi sécuritaire auquel fait face le Burkina Faso, où les attaques jihadistes sont devenues quasi-quotidiennes.
L’est du pays, en particulier, est une zone où l’armée peine à établir un contrôle durable, laissant des villes comme Diapaga vulnérables à des assauts d’une telle intensité.
Face à cette situation critique, l’absence de réaction officielle soulève des interrogations : les autorités sont-elles dépassées ? Quelle stratégie pour éviter un nouveau drame de cette ampleur ?
En attendant, Diapaga pleure ses morts et se prépare à de nouvelles menaces.
コメント