Ces derniers jours, des vidéos montrant la mutilation de cadavres ont circulé sur les réseaux sociaux, entraînant une vive polémique autour de l'armée burkinabè.
En réponse, l'armée a fermement condamné ces "agissements macabres" et s'efforce de retrouver l'origine des images et leurs auteurs.
Dans un communiqué diffusé jeudi, l'état-major a qualifié les vidéos d'"insoutenables et d’une rare cruauté".
Les images montrent des individus supposés appartenir aux Forces de défense et de sécurité (FDS) et aux Volontaires pour la défense de la patrie (VDP).
"Nous condamnons avec la plus grande fermeté ces actes inhumains qui vont à l'encontre des valeurs militaires et morales, ainsi que des règles d'engagement dans la lutte contre le terrorisme", a déclaré l'état-major.
L'état-major a également souligné que ces pratiques inhumaines risquent de ternir l'image des forces armées burkinabè dans leur combat contre le terrorisme.
Des mesures sont en cours pour identifier formellement l'origine des vidéos et leurs auteurs, bien que les images ne permettent pas de déterminer le lieu, la date ou les acteurs impliqués, malgré les uniformes militaires visibles.
Accusée d'exécutions extrajudiciaires, l'armée burkinabè a toujours nié ces allégations, parfois attribuées à des groupes armés utilisant des équipements militaires.
Le 16 juillet, L'état-major des armées du Mali a également pris ses distances par rapport à une "vidéo d'une rare atrocité assimilable à du cannibalisme" circulant sur les réseaux sociaux, montrant un "individu en tenue et insignes militaires Fama (Forces armées maliennes)".
Il a assuré que des mesures étaient prises pour "faire la lumière sur cette affaire".
Le Burkina Faso et le Mali, gouvernés par des régimes militaires, font face à des violences djihadistes meurtrières depuis 2015.
Au Burkina, ces violences attribuées à des groupes armés affiliés à Al-Qaïda et à l'État islamique ont fait environ 20.000 morts et plus de deux millions de déplacés internes.
Le capitaine Ibrahim Traoré, arrivé au pouvoir après un coup d'État en septembre 2022, a promis de faire de la lutte contre le terrorisme sa priorité.
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