Arrêté au Congo Brazzaville puis relâché, Kemi Seba réagit à chaud

Kemi Seba / Président de l'ONG Urgences Panafricanistes

Arrêté à Brazzaville par les services de renseignement congolais (CID) alors qu’il s’apprêtait à animer une conférence sur le Franc CFA, l’activiste panafricaniste Kemi Seba est déjà libre. L’interpellation, qui a entraîné l’évacuation de la salle quelques minutes avant l’événement, a suscité une vague d’indignation parmi ses partisans.

Une interdiction qui se retourne contre ses auteurs

Dans une réaction cinglante, Kemi Seba a ironisé sur cette tentative de le museler :

"Merci à nos ennemis de refaire autant de publicité sur ce thème néocolonial en nous arrêtant."

Loin d’être un revers, cette interdiction renforce encore la visibilité de son combat contre le Franc CFA, un système monétaire qu’il dénonce depuis des années comme un outil de domination économique des anciennes puissances coloniales.

Une série d’obstacles qui ne freine pas le militant

Cette arrestation survient après l’annulation controversée de la remise d’un titre de Docteur Honoris Causa à Kemi Seba en République Démocratique du Congo.

Selon lui, cette cérémonie a été annulée sous la pression de l’ambassade de France à Kinshasa. Deux coups d’arrêt en quelques jours qui témoignent, selon l’activiste, de la nervosité des élites face à la montée du panafricanisme militant.

Libéré mais plus déterminé que jamais, Kemi Seba entend poursuivre son engagement contre le néocolonialisme.

Ses partisans voient dans cette arrestation une preuve supplémentaire que ses idées dérangent et gagnent du terrain. Si le but était de le faire taire, il semblerait que l’effet inverse ait été atteint.

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