Après Assimi Goïta, le Capitaine Ibrahim Traoré...

Quelques heures après le Mali du Colonel Assimi Goïta qui a reçu les conclusions du dialogue inter-maliens, c'est le Burkina Faso qui se trouve à un carrefour crucial de son histoire politique. Les assises nationales, prévues les 25 et 26 mai à Ouagadougou, s'apprêtent à façonner le chemin à suivre après la période de transition théoriquement destinée à se conclure le 1er juillet. Cet événement, convoqué par le gouvernement burkinabè, rassemblera une diversité de représentants des forces vives de la nation pour délibérer sur les prochaines étapes à entreprendre. Ces assises revêtent une importance capitale alors que le pays cherche à se stabiliser politiquement et à répondre aux défis sécuritaires qui persistent.

Contexte historique

Dans le sillage du coup d’État mené par le capitaine Ibrahim Traoré en octobre 2022, le Burkina Faso a entamé une période de transition politique.

Une charte a été élaborée lors des premières assises nationales pour établir un cadre institutionnel transitoire comprenant une présidence, un gouvernement et une assemblée législative, tout en fixant la durée de la transition à 21 mois.

Cette période s’est révélée tumultueuse, marquée par des bouleversements politiques et des défis sécuritaires majeurs, mettant à l'épreuve la résilience et la détermination du peuple burkinabè.

Les enjeux sécuritaires

L'insécurité constitue l'un des défis les plus pressants auxquels le Burkina Faso est confronté.

Cette situation a non seulement exacerbé les tensions sociales mais a également fragilisé davantage le tissu politique du pays.

Les autorités, tant militaires que civiles, ont été confrontées à la nécessité urgente de trouver des solutions efficaces pour restaurer la sécurité et la stabilité dans toutes les régions du Burkina Faso.

Vers un avenir décisif

Les assises nationales de mai réuniront une diversité d'acteurs, notamment des représentants de la société civile, des partis politiques et des Forces de défense et de sécurité (FDS).

Ils auront pour mission d'évaluer les mois écoulés, de décider de la suite à donner à la transition et de définir les modalités de celle-ci. La récente adoption d'une loi portant sur la convocation de ces assises souligne l'importance cruciale de cet événement dans le processus de transition.

Les délibérations ne se limiteront pas uniquement à la question de la transition politique mais aborderont également les défis socio-économiques et sécuritaires auxquels le Burkina Faso est confronté.

Il s'agit d'une occasion précieuse pour les différentes parties prenantes de dialoguer, de partager leurs perspectives et de forger un consensus sur les mesures à prendre pour surmonter les obstacles actuels et tracer une voie vers un avenir plus stable et prospère.

Dans un climat politique et sécuritaire tendu, les assises nationales au Burkina Faso offrent une opportunité unique de façonner l'avenir du pays. La délibération et la décision qui émaneront de cette rencontre auront un impact majeur sur la trajectoire politique et sociale du Burkina Faso pour les années à venir. Il est impératif que toutes les parties prenantes s'engagent dans un dialogue constructif et inclusif, mettant de côté leurs différences pour travailler ensemble à la construction d'un Burkina Faso plus juste, pacifique et prospère pour tous ses citoyens.