Alerte au Sahel: Mali, Niger et Faso répondent fermement à l'Algérie
- Towanou Johannes
- 17 hours ago
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Dans un communiqué qui secoue la région, le Collège des Chefs d'État de la Confédération des États du Sahel (AES) a exprimé son profond regret et sa condamnation après l’incident survenu dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2025. Selon l’AES, un drone des Forces Armées et de Sécurité de la République du Mali, immatriculé TZ-98D, a été détruit par l’armée algérienne à Tin-Zaouatène, dans la région de Kidal, une zone stratégique située près de la frontière algéro-malienne. L’incident a eu lieu à la suite d’un acte qu’ils qualifient d'« hostilité » de la part du régime algérien, mettant en lumière des tensions croissantes entre les deux pays.
La version algérienne : une défense nationale en action
Du côté algérien, les autorités ont rapidement réagi en justifiant l’action de leurs forces de défense aérienne, affirmant que le drone malien avait pénétré de manière illégale leur espace aérien.
Alger a précisé que le drone avait franchi la frontière sur une distance de 2 kilomètres avant d’être intercepté et abattu par les forces de la 6e Région militaire, stationnées à Tin-Zaouatène.
Cette mesure était, selon Alger, une réponse légitime à une violation de leur espace souverain.
Le Mali parle d'une agression et exige des explications
Le Collège des Chefs d’État de l’AES, qui regroupe le Mali, le Niger et le Faso, ne partage pas cette version et dénonce un acte d’hostilité de la part de l’Algérie.
Selon eux, le drone malien ne représentait aucune menace directe et était engagé dans une mission ordinaire de surveillance dans le cadre des opérations de sécurisation des populations et des territoires maliennes.
Le Collège des Chefs d’État appelle à des explications claires et immédiates, soulignant que cet incident pourrait gravement perturber la stabilité de la région.
Un contexte de tensions déjà bien présentes
Cet incident survient dans un contexte déjà tendu entre les deux pays voisins.
Depuis plusieurs années, l’Algérie et le Mali ont des divergences sur la gestion de la sécurité régionale, notamment avec l’implantation de groupes terroristes et la présence de mercenaires russes au Mali.
L’Algérie, préoccupée par la montée en puissance des capacités militaires maliennes, a exprimé à plusieurs reprises ses inquiétudes sur le déploiement de drones armés et d’autres équipements militaires à la frontière.
Une crise potentielle pour la région du Sahel
Les répercussions de cet incident sont incertaines. Le Collège des Chefs d'État de l’AES a annoncé un rappel pour consultations, des ambassadeurs des pays de l'AES accrédités en Algérie.
La Confédération des États du Sahel annonce également poursuivre l'Algérie devant les juridictions internationales pour entre autres, violation du droit international.
Alors que la situation reste volatile, les observateurs internationaux craignent que cet incident ne soit qu’un prélude à de nouvelles tensions diplomatiques.


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