Afrique : en pleine tourmente, Aliko Dangote "perd la tête"
Aliko Dangote, le magnat nigérian longtemps considéré comme l’homme le plus riche d’Afrique, a perdu son titre. Johann Rupert, un puissant homme d'affaires sud-africain, a désormais pris la tête du classement, avec une fortune évaluée à 13,65 milliards de dollars.
Le nouveau classement établi par Bloomberg
Selon les dernières données de Bloomberg, Rupert est désormais la 154e personne la plus riche du monde.
La fortune de Rupert a considérablement augmenté de 1,21 milliard de dollars entre janvier et août 2024, principalement grâce à sa société, la Compagnie Financière Richemont.
Cette entreprise, leader mondial de l'horlogerie de luxe, est cotée en bourse et fabrique une gamme variée de produits de luxe.
Les raisons de la chute relative de Dangote
En parallèle, Dangote a vu sa fortune diminuer, sa valeur nette s’établissant à 13,6 milliards de dollars le 2 août 2024, soit 50 millions de dollars de moins que Rupert, ce qui le relègue à la 156e position mondiale.
La principale raison de la chute de Dangote est la dépréciation continue du naira nigérian. Le milliardaire tire l'essentiel de sa richesse de sa participation majoritaire de 86 % dans Dangote Cement, une entreprise cotée en bourse.
Cependant, la chute de la monnaie nationale a sévèrement impacté la valeur de ses actifs.
Les atouts de Johann Rupert
Johann Rupert, en revanche, a capitalisé sur la solidité de l'économie sud-africaine et sur le secteur du luxe mondial, qui a connu une résilience et une croissance remarquables ces dernières années.
Richemont, son entreprise, est réputée pour ses marques emblématiques telles que Cartier, Van Cleef & Arpels, et Montblanc, qui continuent d'attirer une clientèle fortunée à travers le globe.
La perte de la première place par Dangote marque un tournant significatif dans le paysage des grandes fortunes africaines.
Depuis des années, Dangote était un symbole de la montée en puissance économique du Nigeria, grâce à ses investissements diversifiés dans les secteurs du ciment, du sucre, de l'agroalimentaire et dernièrement des hydrocarbures.
Toutefois, les défis économiques et monétaires du pays ont mis en lumière la vulnérabilité des fortunes liées de près à la monnaie locale.
La montée de Rupert pourrait également signaler une tendance où les fortunes africaines deviennent de plus en plus influencées par des actifs en devises étrangères et des entreprises cotées à l'international.
Cette dynamique pourrait redéfinir le profil des futurs milliardaires africains et les sources de leur richesse.
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