
Il s'agit d'une réunion stratégique au cœur des enjeux sécuritaires.
La 43ᵉ Réunion Ordinaire du Comité des Chefs d'État-Major des armées de la CEDEAO s’est ouverte ce mardi 11 mars 2025 à Abuja, en République fédérale du Nigeria.
Pendant trois jours, les hauts responsables militaires des pays membres se pencheront sur la situation sécuritaire de la région, marquée par la montée en puissance du terrorisme et les conséquences du retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de l’organisation.
Un agenda chargé pour renforcer la défense régionale
Plusieurs points cruciaux sont à l’ordre du jour de cette réunion. Il s’agit notamment de l’évaluation des recommandations issues de la 42ᵉ réunion ordinaire tenue en août 2024, du rapport de la réunion des Chefs d’état-major de la Marine de la CEDEAO, ainsi que de la question de la relève des officiers de la Force en attente de la CEDEAO.
En outre, les experts analyseront les défis logistiques et opérationnels liés au dépôt stratégique de Lungi, en Sierra Leone.
Les conséquences du retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger feront également l’objet de discussions approfondies, tout comme les engagements en faveur de la Brigade antiterroriste de la Force en attente de la CEDEAO.
Le comité abordera aussi la situation des missions de la CEDEAO en Gambie et en Guinée-Bissau, deux pays où l’organisation joue un rôle clé dans la stabilisation.
Un appel à la coopération pour contrer la menace terroriste
Lors de la cérémonie d’ouverture, le ministre nigérian de la Défense, S.E. Mohammed Badaru Abubakar, a plaidé pour un renforcement de la coopération régionale afin d’améliorer les capacités de défense des États membres.
Il a insisté sur la nécessité d’une mutualisation des ressources et d’une expertise partagée pour mieux lutter contre le terrorisme et l’insécurité.

L’Ambassadeur Abdel-Fatau Musah, Commissaire aux Affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la CEDEAO, a souligné que la région fait face à une recrudescence des attaques menées par des groupes armés terroristes, des extrémistes violents et des réseaux criminels transnationaux.
Face à cette réalité, il a insisté sur l’importance de repenser l’architecture de défense collective, notamment après le départ des trois pays sahéliens.
Un engagement réaffirmé pour la sécurité et la gouvernance
Le général Christopher Musa, chef d’état-major des armées du Nigeria et président du Comité des Chefs d’État-Major de la CEDEAO, a rappelé l’engagement des forces armées ouest-africaines à garantir la sécurité et à promouvoir la gouvernance démocratique.
Selon lui, les menaces sécuritaires, allant du terrorisme au crime organisé, nécessitent une réponse collective et coordonnée.

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