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Writer's pictureTowanou Johannes

Affaire cadavres de bébés à Akouedo : la justice frappe fort

Image floue d'un sac contenant les restes de bébés

Le 10 novembre 2024, une découverte glaçante à Akouédo, dans le district d’Abidjan, bouleversait l’opinion publique : un bébé mort-né, un fœtus, et divers déchets médicaux abandonnés dans une benne à ordures. Quinze jours après cet événement, trois personnes ont été interpellées, dont deux professionnels de santé, dans ce qui s’annonce comme un scandale sanitaire majeur en Côte d’Ivoire.


Un réseau médical suspecté


Parmi les suspects arrêtés, un administrateur du Laboratoire central d’analyses du Plateau et un technicien du Centre d’anatomie pathologique de Treichville.


Ces professionnels de santé sont accusés d’avoir violé les règles strictes encadrant la gestion des déchets médicaux.


Un troisième individu, un maçon, aurait participé au transport et à l’abandon de ces déchets biologiques sensibles sur le site d’Akouédo.


Les prévenus ont été placés sous mandat de dépôt, tandis qu’une information judiciaire est ouverte pour "abandon de déchets sanitaires à risque infectieux" et "mise en danger de la vie d’autrui".


L’effet boule de neige des fausses informations


Ce scandale a également mis en lumière les dangers des rumeurs incontrôlées.


Un quatrième individu, distinct de l’affaire principale, a été arrêté pour avoir propagé de fausses informations sur les réseaux sociaux.


L’homme avait prétendu que 200 bébés morts avaient été découverts, semant panique et indignation.


Jugé en comparution immédiate, il a été condamné à six mois de prison ferme pour "propagation de fausses nouvelles".


Un problème récurrent


La gestion des déchets médicaux reste un enjeu critique en Côte d’Ivoire.


Ce drame fait écho à un précédent scandale en 2019, où 23 corps de nourrissons avaient été retrouvés dans un cimetière à Gagnoa.


Ces tragédies révèlent les failles du système de santé et le manque de contrôle dans la chaîne d’élimination des déchets biomédicaux.


Par ailleurs, elles interrogent sur les pratiques clandestines, notamment les avortements illégaux, exacerbés par des lois restrictives et un accès limité aux soins de santé reproductive.


Une réponse attendue des autorités


Face à l’ampleur de cette affaire, le Procureur de la République a promis une réponse exemplaire pour dissuader toute récidive.


Les autorités ivoiriennes sont désormais sous pression pour renforcer la régulation et le contrôle des établissements de santé, tout en poursuivant les responsables de cette négligence aux conséquences dramatiques.


Un suivi rigoureux des enquêtes en cours sera crucial pour restaurer la confiance du public et éviter que de telles horreurs ne se reproduisent.


Kevin Tchede (stagiaire)


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