Accords coloniaux: Kemi Seba annonce le tour du Bénin et tacle Patrice Talon

Kemi Seba / Président de l'ONG Urgences Panafricanistes

Le militant panafricaniste Kemi Seba, président de l’ONG Urgences Panafricanistes, n’a pas tardé à réagir à l’annonce de la rupture historique entre le Tchad et la France concernant leurs accords militaires. Dans une déclaration percutante, il salue cette décision tout en appelant d’autres nations africaines à suivre l’exemple tchadien.

Déclaration de Kemi Seba:

« Le Tchad 🇹🇩 rompt ses accords coloniaux militaires avec la FRANÇAFRIQUE. Bravo à eux. Le Bénin 🇧🇯, quand Patrice Talon et sa mafia politique seront démantelés, sera le prochain pays à rompre ses accords. La décolonisation ultime de l’Afrique est en cours de téléchargement. »

Pour Kemi Seba, cette décision tchadienne représente une étape cruciale dans le processus de libération du continent africain des systèmes néocoloniaux.

Depuis des années, il dénonce les relations qu’il qualifie de « coloniales » entre la France et ses anciennes colonies, regroupées sous le terme controversé de « Françafrique ».

La rupture des accords militaires, comme celle initiée par le Tchad, s’inscrit selon lui dans un mouvement plus large vers l’autonomie et la souveraineté des nations africaines.

Le cas du Bénin dans le viseur

Dans sa déclaration, Kemi Seba désigne le Bénin comme une prochaine étape de ce processus.

Il critique ouvertement le président béninois Patrice Talon et son entourage, qu’il accuse de maintenir le pays sous l’influence des anciens mécanismes coloniaux.

Selon le militant panafricaniste, la chute de ce qu’il appelle la « mafia politique » ouvrirait la voie à une rupture similaire entre le Bénin et la France.

Une vision de décolonisation totale

La déclaration de Kemi Seba s’inscrit dans son combat de longue date pour une décolonisation complète de l’Afrique, qu’il considère comme un impératif pour restaurer la dignité et l’indépendance des peuples africains.

Il voit dans les récentes ruptures, notamment celles initiées par des pays comme le Mali, le Burkina Faso, le Niger et désormais le Tchad, une dynamique irréversible qui pourrait bouleverser les équilibres géopolitiques sur le continent.

Une révolution panafricaine en marche ?

Au-delà de la critique, Kemi Seba appelle les peuples africains à se mobiliser pour accélérer ce qu’il considère comme une révolution panafricaine.

Selon lui, la fin de la « Françafrique » passe par une remise en question des accords militaires, économiques et culturels hérités de l’ère coloniale.

Alors que le Tchad amorce une nouvelle ère en mettant fin à ses accords militaires avec la France, les propos de Kemi Seba résonnent comme un appel à l’émancipation collective.

Si ses prédictions s’avèrent justes, d’autres nations africaines pourraient bientôt suivre cette voie, redéfinissant ainsi les contours des relations internationales sur le continent.